Charlotte Corday
Charlotte Corday (1768-1793) est née dans l’Orne près de Camembert, et fut guillotinée, comme chacun sait, pour avoir poignardé Marat dans sa baignoire. Qu’a-t-elle donc à voir avec Verson ?
Elle s’appelait en réalité Marie d’Armont ou Marie-Charlotte de Corday d’Armont, et descendait de Pierre Corneille.
Après son enfance d’aristocrate campagnarde assez pauvre, elle suit sa scolarité à l’Abbaye de la Sainte-Trinité (ou Abbaye aux Dames) chez les bénédictines à Caen.
Elle demeure par la suite, presque tout le temps, à Caen, et fut le témoin des remous que la Révolution y causa. De temps en temps, elle rendait visite à sa cousine, Madame de Villiers qui habitait Verson, alors petit village, tranquille la plupart du temps.
Malgré ce qu’on peut croire, Marie d’Armont était une aristocrate de sentiment républicain. C’est d’ailleurs le sort qui fut fait, pendant la Terreur, aux Girondins, qui motiva son geste sur Marat.
On la connaît sous le nom de Charlotte Corday, car l’acte d’accusation de Fouquier-Tinville fut rédigé sous cette appellation.